Nous croyons souvent que, tôt ou tard, la motivation ou le courage viendront d’eux-mêmes. Et en attendant, on remet nos rêves au lendemain. Ce réflexe est un véritable gâchis de potentiel. Tant de personnes portent en elles des projets puissants, des idées précieuses, qui restent pourtant à l’état de brouillon, enfermées dans un carnet ou dans leur tête. Peut-être que c’est aussi ton cas aujourd’hui. Et si je te disais que la procrastination n’est pas ce que tu crois ?

La vérité, c’est que la procrastination est notre mode de fonctionnement par défaut. C’est une réponse naturelle de notre cerveau, conçue pour économiser de l’énergie et nous garder en sécurité. Il préfère la routine, même si elle est inconfortable ou toxique, plutôt que l’inconnu et le risque. Résultat : tu peux passer ta vie à éviter l’inconfort… et à sacrifier tes ambitions.

Et ce n’est pas un bug, il n’y a rien qui cloche chez toi, tu n’es pas fainéante. C’est un mécanisme automatique. Chaque jour, ton cerveau te pousse à éviter les actions exigeantes. Dès qu’un défi, même minime, génère du stress, il propose une issue facile : se pourrait-il que je ne le fasse pas ? Et c’est à se moment là que l’on commence à faire des machines à laver à la place d’écrire un article de blog, de scroller au lieu d’appeler un potentiel client, ou de lancer Bridget Jones au lieu d’aller faire de l’exercice.

C’est de l’évitement, une réponse à l’anxiété. Et cette anxiété se manifeste chaque fois que tu crains l’échec ou qu’un possible risque imaginé pointe le bout de son nez. Mais tu peux choisir de ne plus laisser la procrastination gagner sur les choses qui comptent réellement pour toi.

Comment sortir de la procrastination et reprendre le pouvoir sur ce qui compte pour toi.

Pour bâtir la vie que tu désires — que ce soit dans ton travail, tes relations ou tes projets personnels — tu dois affronter des actions difficiles, effrayantes, parfois inconfortables. Et non, tu ne te sentiras jamais vraiment « prête » ou motivée à les entreprendre.

Il est temps d’arrêter d’attendre sur ce qui te tient à coeur. Pour le reste, procrastiner fais partie du jeu : la culpabilité s’arrête à partir du moment où tu définis clairement tes priorités et que tu les respectes. Ces priorités pourront changer dans le temps mais les clarifier en reviens à remettre de la conscience, de l’énergie et du temps sur ce qui peut faire une différence phénoménale dans ta vie.

Concentre-toi sur les 5 % de tâches clés.

Toutes les tâches ne se valent pas. Certaines sont vitales pour tes objectifs : les repousser aura des conséquences douloureuses à long terme. Ce sont celles-là qu’il faut prioriser.

💡 Identifiez-les. Puis avance, même d’un pas minuscule.
Quand tu bouges, la procrastination recule. Il ne s’agit pas de te mettre en action sur TOUT mais uniquement sur ce qui peut apporter un réel changement dans ta vie.

Clarifie tes objectifs et élabore un plan d’action.

Quand tes buts sont flous ou trop ambitieux au regard de tes croyances actuelles, c’est la recette parfaite pour l’abandon. Un plan de match clair, même simple, peut suffire à casser la spirale de la procrastination. Donne-toi une cible précise, un mini challenge. Ne laisse pas la peur te bloquer, fais avec elle à tes côtés.

Avancer, même sur une tâche microscopique, te permettra de triompher sur ce qui te terrorise. Plus tu le pratiques, plus tu muscles ta capacité à sortir de la procrastination et à affronter les actions essentielles.

Une décision peut tout changer.

Tu es à une décision près de vivre une réalité totalement différente :
• des revenus différents
• une relation différente
• une entreprise à ton image
• une santé améliorée

Cette décision peut être aussi simple que :
→ démarrer une conversation importante
→ bouger 5 minutes par jour
→ demander une augmentation

Ce sont ces micro-décisions, répétées, qui transforment ta trajectoire de vie.

Mon parcours personnel avec la procrastination.

Pendant longtemps, j’ai fait passer ce que je pensais être les attentes des autres avant mes envies profondes et ce qui était fluide pour moi. J’ai voulu être reconnue, bien vue, plaire à mes parents et à mes chéris. J’ai fait une licence d’histoire, un master de communication, j’ai tenté le CAPES. Ce n’était pas moi mais je persistais.

J’ai culpabilisé — mes études avaient été financées par ma famille. Comment faire autre chose ? A un moment donné j’étais tellement à bout de courir après la reconnaissance sociale, qui plus est dans des secteurs que je n’appréciais pas spécialement, que j’ai osé bifurquer. Pour moi, il a fallu que j’en arrive à un point critique où mes matinées se résumaient à pleurer. J’ai tout arrêté, j’ai suivi une formation en coaching, puis plusieurs en communication digitale. Aujourd’hui, je fais deux activités que j’adore. Il est toujours temps de revoir tes priorités, et de créer un plan B, peu importe ton âge ou ta situation.

Tes rêves sont valables.

Trop de gens pensent que leurs rêves sont irréalistes ou ridicules. Si tu penses cela, tu es officiellement coincée dans une vie qui ne te ressemble pas. Et ce n’est pas à cause des circonstances, mais parce que tu as abandonné tes rêves.

Il n’est pas trop tard pour les reprendre en main.
En te forçant à agir au service de tes rêves, même un peu, tu renforces ta confiance en toi.

Mes habitudes anti-procrastination préférées.

Voici quelques conseils concrets que j’ai testés pour sortir durablement de la procrastination. Prends ce qui te parle.

Crée de la magie dans tes matinées.

Pendant des années, je me couchais tard et me levais à la dernière minute, stressée, et j’arrivais épuisée au travail. Puis j’ai changé ma routine : je me lève tôt avec de la musique (je mets mes écouteurs sur ma table de nuit pour le lendemain), 1h avant que ma fille ne se lève, je prends soin de moi, je bois mon café tranquillement.

Résultat : je suis plus calme, plus focus, plus présente. Les matins avec ma fille de 3 ans sont plus sereins. Quand elle se lève, je suis déjà prête et je peux passer 45min/1h avec elle pour la préparer et lui faire son petit déjeuner avant de partir à la crèche. Quand on est large niveau temps, on peut même se permettre un petit Croque carotte.

💡 Et toi ? Comment peux-tu transformer ta matinée pour mieux démarrer tes journées ?

Soigne ton alimentation.

La procrastination est liée à l’alimentation (incroyable non ?!), notamment aux aliments à indice glycémique élevé. Voici pourquoi :

➤ Pic de glycémie = chute d’énergie = fatigue et perte de focus

Les aliments sucrés provoquent un pic d’insuline, suivi d’une chute brutale de l’énergie. Résultat :
✔ fatigue
✔ difficulté à se concentrer
✔ baisse de motivation
→ Le cocktail parfait pour procrastiner.

➤ Dopamine et récompense instantanée

Le sucre stimule la dopamine, créant un besoin de plaisir immédiat. On préfère scroller sur Instagram plutôt que lancer un projet important.

Comment éviter ça ?

🍽️ Privilégie des aliments à IG bas/modéré notamment le matin :
→ légumes verts, céréales complètes, œufs, oléagineux, fromage de chèvre ou brebis

🍽️ Évite les grosses variations de sucre dans la journée.
💧 Hydrate-toi. Et limite les grignotages sucrés.

Préparez vos repas à l’avance.

Planifier tes repas te fait gagner du temps, de l’énergie et de la clarté mentale.

Exemple : avec deux jobs et une petite fille, j’ai opté pour la livraison HelloFresh les périodes où mon emploi du temps est super serré (non sponsorisé !) : 5 repas par semaine, sans réfléchir. Je cuisine et j’ai des restes pour le lendemain.
Autre alternative : batch cooking le dimanche + menu hebdo = plus d’énergie, moins de stress.

La procrastination n’est pas une fatalité. C’est un mode par défaut, mais tu peux en sortir et décider que sur certaines choses qui te tiennent à coeur, elle ne gagnera pas.
En identifiant les tâches clés, en prenant des micro-décisions, en améliorant tes routines et ton hygiène de vie, tu peux avancer pas à pas et bâtir une vie pro et perso qui te ressemblent vraiment.

Laurie